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La médecine en Guyane

L'infectiologie en Guyane

  • La Guyane française, de par sa situation géographique et climatique équatoriale – entraînant une immense biodiversité – et le caractère multiculturel et multiethnique de sa population, est le siège d’un large panel de pathologies infectieuses et tropicales, dont certaines sont assez mal connues.

  • La fièvre Q, la toxoplasmose, la cryptococcose ou l’infection à VIH sont communes aux pays tempérés, mais présentent ici de grandes spécificités, entraînant une prise en charge et un raisonnement médical parfois différents. De nombreuses pathologies tropicales sont par ailleurs présentes sur un mode endémique et/ou épidémique: paludisme, leishmaniose, maladie de Chagas, histoplasmose, dengue, chikungunya, etc.

  • Des personnes ayant séjourné en Guyane peuvent présenter des problèmes infectieux spécifiques de retour sur le continent européen, et ces pathologies doivent pouvoir être évoquées par l’infectiologue.

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Dr Loïc Epelboin​, service de maladie infectieuse et tropicale au CH Cayenne

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Article complet à télécharger:

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L. Epelboin, L’infectiologie en Guyane : le dernier bastion de la médecine tropicale française, La Lettre de l'Infectiologue, tome 31, num 4, août 2016.

Nos internes ont du talent

Nos internes ont du talent !


C’est le constat que plusieurs universitaires et médecins versés dans la recherche ont fait ces dernières années. En effet, en Guyane, région amazonienne située au nord-est de l’Amérique du Sud, terre tropicale par excellence, les sujets d’étude sont variés et passionnants, à l’image de la diversité de la faune, de la flore, des populations qui y vivent et des pathologies plus ou moins connues qui y prospèrent, de façon endémique ou épidémique. C’est dans ce contexte que, année après année, les internes en médecine, sommés de présenter un travail scientifique à l’issue de leurs études, sont amenés à choisir un thème de recherche parmi les mille et une possibilités qu’offre ce bout de France en Amazonie.


La variété des thématiques, conjointement à un travail de qualité, a amené plusieurs médecins des centres hospitaliers de Cayenne (CHAR) et de Saint-Laurent-du-Maroni (CHOG) et du département universitaire de médecine générale avec l’aide de l’université des Antilles, l’université de

Guyane et de l’Agence régionale de santé de Guyane, à organiser ces premières journées dédiées aux travaux scientifiques des jeunes médecins de Guyane (JDIG). De nombreux internes ont répondu à l’appel à communication, soumettant leurs travaux de thèse d’exercice de médecine, mémoires de diplômes d’études supérieures (DES) ou mémoires de master.

 

Après sélection par un comité scientifique, 19 communications orales ou affichées ont été sélectionnées. Les thèmes abordés étaient vastes et touchaient un éventail très large des problématiques de santé publique des habitants de la Guyane. Les maladies infectieuses tropicales ont été inévitablement largement abordées : dengue, chikungunya, virus Tonate et Mayaro, toxoplasmose amazonienne, shigelloses, formes sévères de paludisme vivax. D’autres pathologies spécifiques au contexte guyanais ont également été présentées et discutées : prise en charge des morsures de serpents, des transporteurs in corpore de cocaïne, intoxication au plomb des femmes enceintes, intoxication au paraquat (un désherbant potentiellement mortel autorisé dans les pays voisins), morbidité des enfants amérindiens de Camopi sur l’Oyapock, épidémie de béribéri chez des orpailleurs clandestins, consultations pour agression par la faune sauvage aux urgences de Cayenne, profil des médecins travaillant en centres délocalisés de prévention et de soins, et situation sur la pratique d’avortements clandestins. Enfin, des pathologies cosmopolites à forte spécificité locale, épidémiologie des cardiomyopathies et de la polyarthrite rhumatoïde et celle de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) chez les détenus.

 

 

L'article complet avec les résumés des études est téléchargeable :

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Première journée dédiée aux travaux scientifiques des jeunes médecins de Guyane, Bull. Soc. Pathol. Exot. (2018) 111:56-67, DOI 10.3166/bspe-2018-0007

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